domingo, 20 de abril de 2025

Mistérios da Paixão

Mistérios da Paixão

Ó dama de concursos, inteligente, de beleza rara,
Estudada, que lê seus livros com calma, sem alarde,
Por que, meu santo, seu coração se rende e se declara
A um pedreiro medíocre, que ninguém entende ou guarde?

Calvo, barrigudo, com voz fanha e francês no gingado,
Solta uns “quoi” no fim das frases, num tom forçado.
É pedante apesar das limitações, se acha extraordinário,
Conjuga direitinho, mas no fundo é só razo, e ordinário.

Será o endereço dos pais, burgueses de fino trato,
Morando no 78, com jeitinho de bairro pacato?
Ou será que te encanta, com discreta sedução,
A casa cinematográfica em Saint-Hippolyte, tem noção?

Ou os 1,84 de altura, que te fazem, quem sabe, sonhar
Com um gigante que, na verdade, não tem muito a dar?
Ou será, num sussurro que ninguém ousa confessar,
Que ele é um deus na cama, com segredos de encantar?

Ó amor, que zomba da lógica e da razão tão certinha,
Faz a rainha se derreter por um pedreiro sem linha!
Mas vá lá, o coração não segue edital nem critério,
Escolhe o que quer, com um riso leve e sério.

E enquanto a gente espia, com espanto e ironia,
Ela vive feliz, amando, na sua doce fantasia!

sábado, 12 de abril de 2025

Compréhension incomplète

Compréhension incomplète 


Je saisis, ma douce, pourquoi t’as plié bagage,  
J’étais un artiste, mais l’alcool fut mon naufrage.  
Prof de musique, j’enseignais notes et frissons,  
Compositeur, j’alignais des rêves en chansons.  
Multi-instrumentiste, je jonglais, sans être un as,  
Pas virtuose, non, mais j’avais du tracas !  
Les langues étrangères ? Je les charmais, pardi,  
Cuisinier de talent, mes plats, des symphonies.  
Père exemplaire, mes gosses, mon grand refrain,  
Sevré à jamais, j’ai lâché le vin.  
Ma voix, grave, chaude, un velours dans l’oreille,  
Beau gosse, encore, sous les ans qui s’éveillent.  
Mais toi, t’as craqué pour… lui ? Là, je cale.  
Un choix curieux, disons, dans mon récital.  
Chef décorateur, pas trop chauve, on va dire,  
Un bide discret, une voix qui fait gémir.  
Pas très lettré, il bafouille, c’est léger,  
Mais il cuit des pâtes, des œufs, il sait gérer !  
Des légumes, parfois, il se lance, courageux,  
Pas un chef d’étoiles, mais pas trop honteux.  
Chômeurs tous les deux, la roue a mal tourné,  
Moi, handicapé, j’écris, les jambes enchaînées.  
Mes mots sont mes ailes, ils volent, ils respirent,  
Je vis d’allocs, humble, mais l’âme en délire.  
Mon héritage ? Pas perdu, pas jeté au vent,  
Je l’ai donné aux gosses, leur avenir devant.  
Lui, maçon d’appoint, il bosse, il sue,  
Économies pleines, un héritage qui flue.  
Bon beau-père, c’est vrai, il fait bien son job,  
Pas à mon niveau, mais il aime, c’est pas snob.  
Mais tu sais, ma douce, même s'il est là,  
Ce remplaçant alcoolique, c’est pas ce qu’il faut pour toi.  
Modéré, certes, mais toujours en activité,  
Son verre à la main, qu’a-t-il à t’offrir, en vérité ?  
Alors, explique-moi, sans trop de mystère,  
Pourquoi ce gars-là ? Qu’a-t-il pour te plaire ?  
J’vois pourquoi t’es partie, j’étais pas toujours net,  
Mais lui, ce remplaçant… c’est quoi son secret ?
Un cœur en or massif ? Ou autre chose, discret ?

domingo, 30 de março de 2025

Chut ! Il dort avec sa maman

Chut ! Il dort avec sa maman…


Mon fils, mon ombre de vingt-quatre ans,  
Un jeune arbre plié par le vent,  
Ta voix disait « ça va, papa, je tiens »,  
Mais tes yeux criaient un autre destin.  

À douze ans, le monde s’est brisé,  
Ta mère, un soir, nous a été volée,  
Une balle dans la poitrine, un voleur sans nom,  
Et toi, petit homme, perdu dans le grondement.  

Tu disais « je vais bien », un masque si lourd,  
Mais la nuit, seul, tu cherchais l’amour,  
Dans des pilules, des gorgées amères,  
Opiacés, benzo, codéine en rivière.  

Quatorze ans, et déjà ce refuge,  
Un sirop pour noyer le déluge,  
Tu murmurais « c’est pour tenir debout »,  
Mais chaque dose te volait un bout.  

Je t’ai vu glisser, mon enfant, si discret,  
Souffrir en silence, un cri muet,  
Je voulais t’atteindre, briser ce mur,  
Mais tes chaînes étaient d’une autre nature.  

Et puis, un matin, le silence total,  
Ton souffle éteint, ton corps si pâle,  
Les flacons vides, ton ultime adieu,  
Mon garçon, parti rejoindre les cieux.  

Je t’écris ces lignes, les mains tremblantes,  
Un père brisé, une âme vacillante,  
Dans le silence, je porte ton poids,  
Mon fils, mon amour, perdu dans l’effroi.

Le murmure défendu

Le murmure défendu 


Te voir à lui, pourtant si désirable,  
Me rend fébrile, me rend coupable.  
Ton corps offert mais pas à moi,  
M’allume, me trouble, me met en émoi.  

J’imagine tes soupirs discrets,  
Ton silence lourd, tes envies secrètes.  
Ton feu bridé, voilé sous tes traits,  
Je veux le briser, qu’il soit mon décret.  

Pendant qu’il dort, sage et docile,  
Ton regard muet, ton cœur fragile,  
Me convoite dans l’ombre, sans un mot,  
Mais je perçois ton brûlant défaut.  

Ouvre-toi, laisse-moi goûter,  
Ton miel coule, prêt à m’appeler.  
Je mords tes seins, je romps ton cri,  
Dans le silence, je te prends à lui.  

Dans l’ombre, entre soupirs brûlants,  
Nous serons deux amants troublants.  
Adieu serments, adieu barrières,  
Place au plaisir des âmes adultères.  

Puis, habillée comme si de rien,  
Tu rejoindras ton quotidien.  
Mais je saurai, dans ce silence étroit,  
Que je suis ton vice, ton interdit roi. 

Shazam !

Shazam !


Dans mes vingt-quatre mètres, un trou pourri,  
Le déambulateur stoppe net à l’abri,  
Je chancelle, m’accroche aux murs, aux chambranles,  
Un roi vacillant sur ses terres branlantes

Pas de saleté, les fées veillent au grain,  
Trois fois par semaine, elles tendent la main,  
Mais ce désordre fade, ce décor éteint,  
Réclamait un sursaut, un éclat plus qu’atteint

Aidé par un voisin, pur hasard,
Portant le nom de mon fils, tout récent disparu,
J’ai fixé au mur, dans un geste poignant,
Un tableau, éclat d’un temps révolu.

Mes pas hésitants, mes doigts maladroits,  
Ont sculpté ce chaos en un doux exploit,  
Ce trou pourri d’hier, par mon seul défi,  
S’est mué en trou cosy, mon art le dit

Je m’y tiens, fier, titubant mais ravi,  
Sous les traits tordus d’un maître assouvi,  
Ironie du sort, quel drôle de trophée,  
D’avoir tout changé, à bout de poignées !  

Et si demain, ça penche ou s’effondre,  
Je sourirai, appuyé, dans cette ombre,  
Car ce coin, mon œuvre, malgré mes chaînes,  
Porte un chaos noble que Kandinsky enchaîne.

quarta-feira, 19 de março de 2025

Féssaut

Féssaut

Me voilà, trente-sept piges, un gars du soleil,  
Italo-brésilien, né à Belo, merveille.
Là-bas, les élèves crient « fessô » aux profs, si mignon,  
Alors j’leur dis : « Appelez-moi Féssaut, c’est ma chanson ! »  
Un accent qui roule, un clin d’œil phonétique,  
Pour me sentir chez moi dans ce REP pathétique.  
Collège Mozart, tu parles… un naufrage !
Ces mômes savent pas qui est Mozart, quel dommage !  

Premier cours, j’atterris dans un cirque infernal,  
Ça hurle, ça chahute, un bordel total.  
« Féssaut, ton truc, c’est nul, nous c’est Booba qu’on aime,  
Ton saxo, ta samba, garde ça pour tes poèmes ! »  

Ils connaissent pas Gainsbourg, Nougaro, c’est le désert,  
Leur art, c’est du rap qui cogne, un point c’est l’enfer.  
Mais moi, j’ai du jus, un charisme qui tue,  
Je balance mon accent, mon rire dans leur vue.  
« Écoutez, mes gosses, un son qui dépote,  
Wayne et Milton, ça vaut vos idoles en stock ! »  
Je dégaine du classique, du merengue,
Et ces petits fauves, ben, ils suivent ma déglingue.

Les semaines filent, je les mate doucement,  
Moi, Féssaut, je les plie dans mon vent triomphant.  
Un gosse tape un rythme sur un vieux bout de bois, 
Un autre siffle du Jobim, oubliant ses émois.  
« Féssaut, ton délire d’intello, ça déchire ! »  
Je souris, modeste, savourant leur délire.  
Booba reste leur roi, leur dieu du bitume,  
Mais j’leur ai glissé un monde, une plume qui fume.  

Moi, Féssaut, mi-clown, mi-savant du son,  
J’ai ramené Belo Horizonte dans leur feuilleton.  
Avec mon « fessô » et mon savoir qui cogne,  
J’ai dompté ces sauvages, quel rêve qui résonne !  
Ils me kiffent, ils rient, ils me lancent en chœur,  
« Féssaut, t’es barje, mais t’as du cœur ! »

Février 2015

Glória a Deus

Glória a Deus 


Oh, fiéis de espírito ralo, frágeis como taquara seca,  
Que marcham em rebanho, guiados pela lorota bem-feita,  
Com olhos vendados por versículos tortos, mal lidos,  
E ouvidos tapados ao som do bom senso perdido.  
Acreditam num deus de prateleira, made in homo sapiens,  
Que promete Porsche e mansão, enquanto o dízimo engorda os seus cães.  

Os pastores, oh, que primor de hipocrisia lustrosa,  
Com ternos caros e jatinhos, pregam a cruz gloriosa.  
“Deus quer teu sucesso!” – berram, com o cofre a tilintar,  
Mas o milagre é só deles, que vivem a se locupletar.  
Pedófilos de púlpito, traficantes de oração,  
Alcoólatras de vinho santo, mestres da depravação.  
E o rebanho aplaude, cego, com fervor de novela,  
Enquanto o dízimo paga o iate e a amante modelo na janela.  

Sofre o pobre? Culpa do capeta, esse vilão de folhetim!  
Morre o justo? É Satanás, com seu script de mau fim!  
Mas o deus que criaram, esse artesanato da mente,  
É quem ri por último, afiando o fim da gente.  
Pois se o homem o inventou, com tinta e papel amarelado,  
Também o fará carrasco, num apocalipse bem ensaiado.  

E há os que gritam “Israel!” com saliva e bandeirinha,  
Como se o povo eleito tivesse Jesus na listinha.  
Esquecem que o Cristo, palestino de pele tisnada,  
Foi cruxificado por Roma, não por quem hoje é louvada.  
Defendem a direita, com unhas e dentes cerrados,  
Mas Jesus, o primeiro comuna, partiu pão pros esfaimados!  
“Vendam seus bens!” – ele disse, num livro de estórias mil,  
E os pastores riem, contando notas no camarim sutil.  

Oh, ignorância bendita, que faz o rebanho balir,  
Entre o “aleluia” rouco e o cheque a cair.  
Deus é o shopping, o pastor é o rei,  
E o fiel? Um otário, na fila do “amém” sem porquê. 

quarta-feira, 12 de março de 2025

O Peso das sombras

O Peso das Sombras

Seu berço foi um dia colo,
mãos que afagavam sonhos,
olhos que brilhavam esperança.
Mas a vida, impiedosa,
desfez sua infância em destroços.

Levaram sua mãe,
rasgaram sua história,
e você, ainda menino,
aprendeu que o mundo
tem mãos que apertam o pescoço,
não o abraço.

Doze anos é tempo demais
para um luto que nunca cessa.
Seu corpo cresceu,
sua dor também.
E a cada gole, a cada dose,
era menos mundo em seus olhos,
menos peso nos seus passos,
menos ar nos seus pulmões.

No fim, a sombra te venceu.
Não foi o xarope, nem o ópio,
mas a saudade insuportável,
o vazio irremediável
de quem um dia
só queria voltar para casa.

Agora dorme sem pesadelos.
Agora, talvez, a mãe te embale.

Paris, 07/10/2024

terça-feira, 11 de março de 2025

Primeiro amor

Primeiro amor 

Ainda te vejo em meus sonhos sujos,
boca molhada, olhar de luxúria, sem pudor, sem furos.
Me pergunto se lembra da língua que ardia,
quando eu sugava seus seios até você perder a linha…

Seus seios, aliás, malditos, ainda me assombram,
bicos duros pedindo que minha boca os envolva,
chupar, lamber, morder devagar,
até te ouvir gemer, suplicando pra mais.

Mas agora, eu quero sem freio,
te abrir inteira, tomar do meu jeito,
te pôr de joelhos, te ver se entregar,
meter fundo na boca, te ver engasgar.

E depois, virar seu corpo macio,
te abrir com os dedos, lambuzar bem o fio,
lambidas, tesão, meu pau te guiando,
até que te renda, rebolando, rebolando…

O centro apertado da lua nova, te devo faz tempo,
quero ele todo, lambido, sedento,
meter devagar, te ver arfar,
e quando você se acostumar, acelerar sem parar.

Te quero nua, aberta, rendida,
fodendo contigo a noite inteira, perdida,
suando, gemendo, gozando comigo,
até que seu corpo implore abrigo.

Minha fome nunca acabou,
se um dia quiser, já sabe quem sou.

Rio de Janeiro 2004