quinta-feira, 7 de novembro de 2024

Pour Arthur

 Mon fils chéri,

Quand j’ai appris que ta mère était enceinte, j’ai senti que le plus grand de mes rêves se rapprochait : j’allais être père. Et lorsque tu es né, mon rêve s’est réalisé. Joie immense. Un beau bébé, en pleine santé… nous étions tous très heureux.

Rapidement, tu as grandi et appris à parler. Extrêmement intelligent, et avec un vocabulaire d’une grande richesse, tu avais plus de culture et de connaissances que bien des adultes. Sensible et talentueux, tu chantais avec justesse des comptines, mais aussi des classiques de la bossa nova que j’avais moi-même pour habitude de chanter accompagnés à la guitare. Tu allais avec moi à de nombreux concerts de jazz, et tu discutais avec les musiciens, qui étaient souvent impressionnés par cet enfant si spécial, cet enfant merveilleux.

Le sport n’a jamais été ton fort, mais tu m’accompagnais au stade pour voir jouer Cruzeiro, et tu vibrais à chaque but, à chaque victoire de notre équipe. Avec toi en tribune, Cruzeiro n’a perdu qu’un seul match !

Ces dernières années que nous avons partagées, nous étions toujours là l’un pour l’autre. Nous avons vécu ensemble des jours difficiles, mais aussi beaucoup de joies. Quand j’ai passé plusieurs mois à l’hôpital, tu m’as rendu visite tous les jours, et cette complicité nous était nécessaire, comme cette tendresse, cet amour réciproque.

Tu me disais que tu allais vivre à mes côtés jusqu’à la fin de mes jours, mais la vie est pleine de surprises, parfois injustes, et il m’est arrivé ce qui peut arriver de pire à un père. Tu es parti avant moi, bien trop tôt. Mais comme je l’ai dit, la vie est pleine de surprises… Arthur, sache que tu seras toujours avec moi, dans mes pensées, dans mon cœur. Malgré la douleur immense, cela me rassure de savoir que tu es aujourd’hui en paix, aux côtés de ta mère.

Je t’aime